Les BD

Un mari inexistant, un pirate sans scrupule et possédant l’art de la manipulation à la perfection, une femme fragile, infidèle et sans scrupule, un médecin aux prises avec ses principes et son passé… que cela peut-il donner ?
Peut-être avez-vous lu l’Île au Trésor de R.L Stevenson ? Vous souvenez-vous de l’interrogation qui reste en suspens au sujet du vieux pirate unijambiste ? Qu’a –t-il bien pu devenir ? Dans ce premier volet, nous apprenons qu’il vit toujours bien tranquillement en Angleterre…
Lady Hasting, une jeune femme aux mœurs dissolues, va faire appel à lui dans une sombre histoire de trésor et de trahison. Au début de l’intrigue, nous apprenons que celle-ci est délaissée par son mari qu’elle considère comme mort. En effet, ce dernier poursuit un rêve : découvrir une magnifique cité d’or. Elle est au bord de la ruine, et ne sait comment faire pour maintenir son train de vie.
Ayant une conception personnelle des bonnes mœurs et de la fidélité, elle trompe largement son mari. Elle s’aperçoit qu’elle est enceinte et manœuvre pour se faire épouser par son riche amant et lui faisant savoir qu’elle se considère comme veuve depuis longtemps déjà. Malheureusement, ou heureusement, pour elle, les circonstances changent à nouveau. Elle voit arriver son beau-frère, missionné par le « défunt » lord Hasting lui-même afin de vendre tous leurs biens. Une idée germe dans l’esprit de la jeune femme : supprimer son mari indigne définitivement.
La jeune femme n’a pas froid aux yeux et réagit très vite. Elle va trouver le docteur Liversey (narrateur de notre aventure), et s’arrange pour le convaincre de l’aider. Par son intermédiaire, elle rencontre Long John Silver. Elle lui soumet son projet et lui fait miroiter un magnifique trésor. Il n’en faut pas plus au vieux pirate pour qu’il accepte cette offre, malgré les avertissements de Liversey. Tourmenté par ses scrupules le médecin se fait engager comme médecin de bord pour veiller au grain. De son côté, Lady Hasting va trouver une faiseuse d’anges, mais renonce au dernier moment, son mauvais époux lui a trop imposé ce choix, elle ne le supporte plus.
Enceinte, elle embarque avec le traître Silver et ses amis, et le bon docteur Liversey. L’équipage cédera-t-il au chant magique de Silver ?
Petit grand plus : Graphisme magnifique. Un véritable plaisir à découvrir, aussi bien visuel que littéraire. Un vrai petit bijou de la littérature graphique.

« Le maître est celui qu prend le risque de la mort à son compte. L’esclave est celui qui ne songe qu’à survivre »

Ainsi commence le deuxième volet des Long John Silver. Nous sommes à bord du Neptune vers des terres inconnues. C’est le 25ème jour. Long John a su faire jouer son charme de brillant orateur.
La bonne de Lady Hasting décide de trahir sa maîtresse. Elle choisit de fournir la preuve de présence de pirate, bien mal lui en prend…
Lady Hasting continue à être traitée comme une reine, mais pour combien de temps ? On fait tout pour humilier Long John Silver, lui faire sentir qu’il n’est pas le maître malgré sa force d’influence que l’équipage. Est-ce une bonne idée ?
Une mutinerie se met en place. La belle lady va devoir montrer la solidité de ses nerfs face à ses hommes bruts. La cruauté est-elle là où on le pense. Les masques commencent à tomber. Qui est qui ?
Entre sincérité des personnages, faux semblant et apparences, venez (re)découvrir l’art de la rhétorique par Long John Silver.
Toujours un graphisme à couper le souffle.

Les aventuriers sont proches du but. Lady Hasting est de plus en plus en proie aux doutes. Les conditions de vie se détériorent. Long John Silver va-t-il réussir à mener tous ces hommes à la victoire grâce à son charme et son autorité légendaire ?
De nouveaux rebondissements riches en émotions. Lady Hasting va se révéler sous un autre jour. Mais cela sera-t-il suffisant pour garder le respect de tous ces hommes face à une femme en apparence sans défense et enceinte ?
Le mystère s’épaissie et le graphisme est un plus non négligeable dans la force évocatrice de l’intrigue. Une excellente association entre le scénariste et le dessinateur qui nous plongent dans la confusion.

« A moi forban que n’importe la gloire,
Les lois du monde et qu’importe la mort ?
Sur l’Océan, j’ai planté ma victoire
Et bois mon vin dans une coupe d’or. »
Le forban, chanson de marin.
Ainsi commence l’entré dans la cité mystérieuse. Tout devient plus sombre. Le traitre s’est enfin dévoilé. Tous sont à la dérive.
La fin n’a jamais été aussi proche. Un dernier opus à savourer lentement pour ne pas gâcher le plaisir de lecture. Il faut le savourer. Après il n’y en aura plus d’autres.
La fin est surprenante. On sait enfin ce que cherche vraiment Long John Silver et quel est le véritable rôle du Dr Liversey. Les fils de l’intrigue se dénouent peu à peu. On démêle tout doucement des nœuds particulièrement ben serrés. La lumière se fait aussi bien dans le scénario que dans le graphisme.
Merci à Xavier Dorison et Mathieu Lauffray de nous avoir faire vivre cette magnifique aventure.
On arrête l’homme pas la légende.

Lors de mon bref passage en lettres modernes, j’ai eu la chance d’assister à des cours sur la thématique de la piraterie avec une enseignante passionnée. J’ai redécouvert les variations du double langage, la nécessité de maîtriser tous les registres de langues pour progresser. J’ai naturellement étudié parmi d’autres œuvres l’Île au Trésor Je vous en parlerai ailleurs.
Dès que j’ai eu l’occasion, je me suis offert la magnifique adaptation BD réalisée par le grand Hugo Pratt. Bien sûr il ne reprend la totalité de l’intrigue mais l’esprit de Long John Silver, qui est le véritable héros au final, est là.
Et que dire de la qualité des dessins ! Dans la version que je possède, il y a une explication sur son travail. Il travaillait à la gouache. La peinture est tout simplement excellente. Un peu sombre mais les couleurs sont tellement pures ! UN véritable chef d’œuvre.
L’île au trésor est suivie d’un autre roman graphique qui se passe en Ecosse au moment des conflits entre les nations de Grande-Bretagne. Il s’intitule Enlevé. Il relate l’enlèvement d’un jeune héritier enrôlé de force sur u navire pour être vendu. Il sera secouru par un mystérieux révolutionnaire. Nous sommes alors introduits dans l’univers des clans, de leurs relations, leurs rapports de forces et leurs coopérations. On entre dans une palpitante aventure de trahisons et d’entraide, comme dans la piraterie.

La première page donne sur un paysage lointain, puis nous sommes basculés dans une embuscade sur un chemin forestier de la France du XVIIIème siècle avant d’arriver enfin au village de Maud.
C’est une jeune fille qui vit à la campagne avec son père un forgeron veuf. Elle est un véritable garçon manqué voue une admiration particulière à un brigand nommé ‘Le renard’ qui détrousse les riches pour redonner aux pauvres. Elle rêve de suivre ses traces.
Un jour, la forge de son père est attaquée et celui-ci meurt. Dans la bataille elle blesse leur attaquant qui vient de Paris. Elle devra partir vivre chez son grand-père paternel, un aristocrate dont elle ignorait l’’existence. Elle accepte de s’y rendre pour venger la mort de son père.
Là-bas, elle sera obligée d’apprendre à se tenir comme une véritable demoiselle. Ce qui ne va pas dans ses projets. Elle rencontrera le beau Guilhem, à la réputation sulfureuse auprès des femmes.
Quand j’ai commencé cette série, c’était lors de mon stage en librairie, pour mieux conseiller les jeunes filles. J’avais remarqué que la plupart l’avait appréciée. J’ai aimé la qualité graphique aussi bien au niveau du dessin que des couleurs. En ce qui concerne l’intrigue, je trouve que c’est plutôt bien amené. Le mystère est bien mis en place, puisque la BD se termine par une planche qui nous introduit vers la suite. On a envie de découvrir ce qu’il va suivre.

La BD commence par l’embuscade du même couple qu’au début du premier tome.
Dans l’épisode, le beau Guilhem l’a convaincu de vivre ses rêves plutôt que de regarder ceux des autres. Elle devient enfin la rose écarlate et va prendre des risques fous pour attirer l’attention du renard qui fait battre son cœur alors qu’elle ne l’a jamais rencontré.
Guilhem, qui s’attache à la jeune fille, va lui fournir des renseignements l’homme qu’elle soupçonne d’avoir tué son père. Seulement, il va découvrir ce qu’elle fait. Pour la protéger d’elle-même, il va la dénoncer à son grand-père qui l’enverra au couvent.
L’intrigue prend forme. Le graphisme est toujours aussi bien travaillé. La rupture de fin est parfaite pour nous donner envie de lire le tome 3. Moi qui n’apprécie pas la romance plus que cela, j’avoue que j’ai été très vite prise par l’histoire. Je me suis attaché à Maud et Guilhem.

Nos deux victimes habituelles des malandrins se sont fait une raison.
Les choses se précipitent. Maud réalise que la mort de son père est liée au secret des Templiers.
Je ne sais pas pourquoi mais j’ai toujours aimé ces légendes sur cet ordre. Guilhem va se dévoiler un peu plus, il va jouer un double jeu, je ne vous en dis pas plus pour ne pas briser le mystère.
L’énigme autour de l’assassin du père de Maud s’épaissit. On a envie de poursuivre la lecture de la série pour en savoir plus. On ne peut pas s’empêcher de se dire un tome et j’arrête. Addictif !
On part en voyage pour des contrées lointaines.
Le graphisme me plaît toujours autant.

Nos deux victimes habituelles des malandrins se sont fait une raison.
Les choses se précipitent. Maud réalise que la mort de son père est liée au secret des Templiers.
Je ne sais pas pourquoi mais j’ai toujours aimé ces légendes sur cet ordre. Guilhem va se dévoiler un peu plus, il va jouer un double jeu, je ne vous en dis pas plus pour ne pas briser le mystère.
L’énigme autour de l’assassin du père de Maud s’épaissit. On a envie de poursuivre la lecture de la série pour en savoir plus. On ne peut pas s’empêcher de se dire un tome et j’arrête. Addictif !
On part en voyage pour des contrées lointaines.
Le graphisme me plaît toujours autant.