J’avais déjà lu des livres d’Anna Gavalda.
Ils ne m’ont pas marqué. Je ne les ai pas vraiment appréciés.
Quand j’ai commencé celui-ci, j’étais un peu sceptique.
En même temps, autant j’apprécie les livres jeunesse de Pennac, autant j’ai dû mal avec ses autres romans. Donc pourquoi pas ?
Mon poids en espoirs, je me suis lancé dans la lecture.
Elle était en totale contraste avec mon souvenir de l’auteur.
C’était vif, drôle et bien sûr, ce qui fait que du Gavalda est du Gavalda, tendre.
Elle s’est inspirée de ce qu’elle a vu quand elle était enseignante. Cela a porté ses fruits.
Elle sait dépeindre avec précision le désarroi de ce p’tit gars un peu perdu face à un enseignement uniforme qui ne lui convient pas.
Il a beau essayer, il n’y arrive pas.
Ce n’est pas, contrairement à ce que beaucoup d’esprit bien-pensants disent de ses élèves, de la paresse.
Bien au contraire, il donne tout ce qu’il a et si on lui fait faire un exercice en relation avec sa passion, tout s’assemble.
Ce roman est loin d’être moraliste.
Il est un constat sur notre enseignement actuel qui dévalorise ceux qui n’y arrivent pas.
On les laisse sur le côté. On dénigre leurs capacités manuelles.
C’est aussi un message d’espoir pour tous ceux qui sont dans ce cas.
Si vous êtes bricoleurs, si vous préférez apprendre un métier plutôt que de rester en classe à préparer un diplôme qui ne vous plaît pas,
allez-y ! Foncez ! Battez-vous pour vous !
Ça en vaut la peine. Vous gagnerez votre bonheur.
Il vaut mieux s’épanouir dans un métier qu’on aime, que passer avec difficulté un médiocre diplôme d’études supérieures
que vous ne saurez pas défendre parce que vous ne l’aimez pas. Il rappelle aussi qu’il n’y a pas de petits métiers.
Chacun est nécessaire. On ne peut pas se permettre de juger l’autre quand soit-même on est incapable d’en faire autant.
Pour quel lecteur?
Pour des lecteurs qui cherchent encore leur voie. Ceux qui ont peur de dire qu'ils ne veulent pas aller en générale. Pour ceux qui manquent de confiance en eux.