Cette chronique est un peu spéciale, puisqu'il s'agit exceptionnellement d'un service presse (SP). Je remercie tout d'abord Marie Nocentie, l'auteure, pour sa confiance.
Quand elle me l'a proposée une première fois, prise dans le stress de la fin de mon master, son mail est passé à la trappe. Par contre, quand elle m'a recontactée quelques mois plus tard, j'étais plus disponible et le nom du roman "Le sourire d'un ange" me plaisait. Il est poétique. Il a quelque chose de doux et léger, pourtant derrière se cache une tragédie. J'ai donc accepté et me suis lancée avec plaisir dans cette lecture. C'est le 1er roman qu'elle publie mais pas le premier qu'elle écrit
L'intrigue se déroule entre la France et la Finlande. Il s'agit de destins croisés: un homme et une femme vont faire face chacun de leur côté à des deuils douloureux.
En France, Elisa, jeune prof d'anglais, va perdre son fils d'à peine un an et son époux dans un accident de voiture.
En Finlande, Lukkas , membre d'un groupe de rock, et père d'un petit garçon, Matthias, va être confronté à la paraplégie de sa femme suite à un accident de moto, puis à son suicide. L'enfant, âgé de 18 mois à la mort de sa mère, va en porter le traumatisme car il l'a vu mourir.
Par une rencontre fortuite, ils vont réussir à panser leur blessures petit à petit.
MOn avis
Quand j'ai lu les deux premiers chapitres, j'ai eu peur que ce ne soit une romance avec les clichés habituels. Mais pas du tout!
Je me suis laissée embarquer par les magnifiques paysages de Finlande que Marie Nocenti sait décrire avec passion, de même que les sentiments des protagonistes. J'ai senti une véritable empathie pour toutes ses souffrances. Ce n'est pas la seule chose que j'ai apprécié dans l'écriture de l'auteure. Elle aborde d'autres thèmes, comme le harcèlement scolaire duu point de vu de l'enseignant. Même si le passage est rapide (ce n'est pas le fil conducteur), il montre bien le désaarroi de certains enseignants face à ce type de situation et et le peu de soutien qu'ils reçoivent pour affronter et régler ce type de problèmes.
Cependant, deux petites choses m'ont perturbées pendant ma lecture. Après réflexion, elles sont parfaitement explicables. Elles concernent toutes les deux Matthias.
Même si au début du texte, il est précisé qu'il a un an et donc 2 quand il rencontre Elisa, j'ai eu l'impression qu'il avait plus dans sa manière d'agir, de s'exprimer... Mais n'oublions pas qu'il est marqué par le suicide de sa mère et que celle-ci l'a manipulé pour arrivé à ses fins. Il y a sans doute une trace du traumatisme que Marie Nocentti cherche à nous faire percevoir. Et surtout, j'ai pu être influencée par le retard de langage de mon neveu de 4 ans.
La deuxième chose concerne la communication entre Elisa et Matthias. Elle est française et prof d'anglais, ne parle pas le finnois, quant à Matthias, il ne parle que le finnois. Au début de leur rencontre, on voit bien qu'Elisa fait des efforts pour se faire comprendre. Elle y va en douceur poour ne pas le brusquer. Et lui ne parle qu'en finnois, il se laisse plus bercer par la voix de la jeune femme. Mais à un moment, mes repères ont été brouillés. J'avais l'impression qu'ils échangeaient dans la même langue de manière naturelle. Je me suis demandé quel laps de temps s'était écoulé pour qui lui maîtrise le français ou elle le finnois. Mais n'est-ce pas plutôt l'expression d'une grande complicité naissance entre eux qui va au-delà de la barrière linguistique? Je vous laisse seuls juges.
Comme vous pouvez le voir, c'est un roman qui m'a fai beaucoup réfléchir. Il m'a ému.
Si vous aimez les belles histoires qui finissent bien, ce roman est fait pour vous.
Pour quel type de lecteur ce livre?
Ceux qui cherchent des aventures humaines, des phrases simples sans étranges circonvolutions. Ceux qui aiment la profondeur des émotions. Ceux qui ont envie de s'interroger. Ceux qui aiment le voyage.