J'avais entendu parlé de ce romancier au lycée sans y prêter une grande attention. A l'époque, j'étais centré sur les oeuvres du bac et quelques classiques
ou des auteurs que je connaissais déjà, par confort.
Le hasard a voulu que je le découvre beaucoup plus tard. Et je ne le regrette pas.
Les romans de Bernard Werber m'ont ouvert le champ des possibles et de l'imaginaire.
Grace à lui, j'ai retrouvé ma capacité à rêver et à réfléchir. J'apprécie tout particulièrement cette manière de nous pousser à nous interroger et
à former notre propre érudition.
Pour connaître la chronique cliquez sur l'image
La trilogie des fourmis
Une famille hérite d’une maison à la suite du décès d’un parent, attaqué par des abeilles.
Un fait étrange en soi. Quand ils emménagent, des énigmes s’enchaînent.
Il y a des escaliers, une cave, une porte emmurée… mais que se cache-t-il ?
En parallèle, des fourmis vivent, existent. On apprend leur organisation, leur communication.
Si, à la suite de la lecture, vous vous retrouver à débattre de la vie de ses petites bêtes comme un expert, ne soyez pas surpris.
Malgré vous, vous aurez intégré un grand nombre d’informations. Il n’y a aucune honte à cela.
Vous prenez les connaissances là où elles se trouvent. C’est l’un des effets secondaires de cette trilogie.
Un autre effet secondaire, vous n’allez pas pouvoir vous empêcher de vous interroger sur la communication humaine.
Sommes-nous si efficaces avec toutes nos technologies ?
Communiquons-nous réellement ? De nombreuses questions sans réponses vont surgir.
Alors soyez les bienvenus dans le monde de questionnements de Bernard Werber et
de sa passion pour le monde (la civilisation ?) de la terre.
Les thanatonautes
Les voyageurs de la mort pour traduire grossièrement.
Dans cette opus, Bernard Werber pose une question essentielle, que beaucoup se posent : qu’est-ce qu’il y après la vie ?
Il imagine alors un groupe d’explorateur utilise les diverses croyances pour les faire se rencontrer.
Et si chacune des nombreuses religions avait un élément de réponse ?
L’auteur nous suggère une forme d’évolution de la vie, inspirée des philosophies orientales et amérindiennes,
basées sur le respect de la nature. Mais il va plus loin avec les théories théologiques plus occidentales.
Il y a aura bien sûr les affrontements inévitables dès que de nouvelles théories de l’évolution de
l’espèce apparaissent. L’être humain ne supporte pas qu’on bouscule ses préjugés et de les modifier.
Il n’y a pas un intérêt malsain pour la mort. L’écrivain ne fait que reprendre des questionnements universels et
offrir une réponse imaginative qui reprend un peu toutes les hypothèses qui traînent et qui ne sont pas si différentes les unes des autres.
Vous êtes prêt ? Alors partez à l’aventure, au-delà de la vie.
Et n’oubliez pas, la mort fait partie de la vie.
L'empire des anges
Les thanatonautes sont allés trop loin.
Un désastre est apparu et ils sont morts.
Ils se retrouvent après la vie.
Mickael Pinson sera défendu parEmile Zolaen personne.
Il pourra devenir un ange sous la supervision d’Edmond Wells, celui qui a réussi à communiquer avec les fourmis.
Avec ses amis, ils ne vont pas pouvoir d’empêcher d’aller explorer le nouveau monde qui s’offre à eux.
Bernard Werber nous entraîne à nouveau dans sa quête des savoirs possibles.
A sa manière, il nous exhorte à être un peu plus curieux, à aller chercher les informations.
Laisser de côté vos rancœurs et vos vexations, contentez-vous de rire et aimer.
Soyez heureux et profiter de la richesse de l’apprentissage. Envolez-vous dans vos rêves.
Je ne vous en dis pas plus. Partez à l’aventure sur la terre des anges…
Le cycle des dieux
Dans cette trilogie, nous retrouvons nos fidèles explorateurs du « et après ».
Ils cherchent toujours à aller plus loin.
Les voilà embarqués dans un jeu de dieu inspiré de la téléréalité.
Ils vont construire un monde. En même temps qu’ils devront coopérer, ils vont s’affronter.
A travers cette saga, nous avons l’opportunité d’observer à la loupe les relations humaines et les différents leviers qui nous motivent
comme les vices, les qualités et les rancunes.
La coopération est essentiellement présente pour servir le chacun pour soi. Même le héros plein de bonnes intentions n’est pas exempt de cette façon d’agir puisqu’il refuse la défaite et
fini par atteindre seul le but de leurs recherches alors que rien ne le prédisposait à réussir.
En même temps que nous sommes encouragés à nous poser des questions sur notre devenir, nous sommes face à une contradiction humaine :
malgré notre désir de vivre ensemble, ne sommes-nous tous pas en premier lieu individualistes ? En cas de nécessité, qu’est-ce qui primera ?
Je vous laisse découvrir cette suite dont chaque livre reste indépendant l’un par rapport aux autres.
J’ai commencé par le deuxième tome, celui qui m’a fait découvrir l’univers de Bernard Werber.
J’ai ainsi pu apprendre moult choses et faire revivre mon plaisir des énigmes.
La voix de la terre
Et si la terre pouvait parler?
Si elle pouvait nous dévoiler ces secrets, ses désirs et ce qu'elle pense de nous, les humains?
C'est ce qu'imagine Bernard Werber dans ce roman.
Il se pose toujours la question de "Et après qu'est-ce qu'il se passe?"
Cette fois-ci, il nous entraîne dans une réalité violente.
Les hommes ont cessé de se préoccuper des enjeux terrestres et humains.
Seule la conquête de l'autre compte. Les conflits ne cessent de s'amplifier, avec le passé pour référence.
On parle même de chevalier de l'Apocalypse, un terme fort. Tout se joue comme aux échecs.
Chacun avance ses pions avec prudence et stratégie. Une belle aventure qui, pour paraphraser un auteur du prénom de Jules, nous entraîne au centre de la terre.
La terre est en ébullition et menace de tout détruire si on ne se décide pas à l'écouter. Y arriverons-nous?
Après le rire du cyclope qui m'avait déçu, j'ai été agréablement surprise pour une reprise,
même si je n’étais pas totalement imprégnée dans ma lecture.
Celui-ci est le dernier opus d'une trilogie.
Comme à mon habitude, je n'ai pas lu les deux premiers (légère allergie à la lecture dans l'ordre des suites).
Cela n'est pas gênant. Il suffit de se laisser porter par la magie des mots assemblés.
On part alors dans un voyage où toutes les suppositions sont possibles.
Notre imaginaire est au rendez-vous. Chercher à comprendre absolument les relations des personnages est inutile.
Il faudrait remonter aux sources (les fourmis, les thanatonautes, les anges, les dieux…).
Il ne me reste plus qu'à vous souhaiter une bonne lecture.
L'arbre des possibles
A travers cette série de nouvelles, Bernard Werber nous offres des milliers de possibles sur l’évolution de l’humanité.
Elles sont également le fondement de quelques-uns de ses romans.
Si ses romans sont particulièrement ardus en terme de lecture, et de compréhension, le ton est, là, plus accessible.
On se laisse plus facilement entraîner à rêver.
Il nous fait partir dans l’imaginaire sans pour autant limiter notre réflexion.
Si vous voulez vous initier à l’écriture de Bernard Werber sans partir dans des considérations qui pourraient vous paraître trop scientifiques,
trop poussées dans la réflexion, commencez par ce recueil. Il est très agréable à lire.
Et vous ? Laquelle de ces vies vous plairait ?
Le papillon des étoiles
La terre est en danger. Son état se dégrade de plus en plus. « Le dernier espoir, c’est la fuite ».
Des hommes réalisent qu’ils n’ont pas su en prendre soin.
Ils ne cessent de la détruire. Ils y sont pourtant attachés mais sont incapable de s’arrêter.
Certains vont décider de créer un vaisseau ressemblant à un gigantesque papillon pour quitter la planète vouée à une fin certaine.
Mais dans le vaisseau les mêmes passions ressurgissent, malgré des début prometteurs.
L’histoire recommence. Personne n’a compris les erreurs du passé.
A travers cette fable, Bernard Werber nous retrace l’histoire humaineet nous met en garde.
Combien de fois allons-nous commettre les mêmes erreurs avant de comprendre ?
Le père de nos pères
Bernard Werber dans ses romans, pose souvent la question de ce qu’il y a après, nous ouvrant ainsi le champ des possibles.
Mais il lui arrive de nous poser la question des origines également.
C’est ce qu’il fait avec de premier opus de son cycle les aventuriers de la science.
Il change de héros. Dans cette nouvelle saga nous trouvons
- une jeune journaliste orpheline, qui n’a pas la langue dans sa poche et en recherche de reconnaissance
- un ancien journaliste d’investigation retiré du monde complètement phobique à la violence du monde.
Rien ne les prédisposait à se rencontrer et à coopérer et pourtant.
Suite à la mort d’un savant, ils vont enquêter sur les origines de l’humanité afin de retrouver le coupable.
Mais qui est vraiment coupable. Et d’où venons.
Bernard Werber émet une nouvelle hypothèse assez originale et proche de la réalité en ce qui concerne certains comportements humains.
J’accroche moins bien sur cette série, néanmoins j’apprécie les thématiques abordée, poussant plus loin notre réflexion.
Il encourage à ne pas se borner à ce qu’on nous apprend. A nous de trouver nos propres réponses.
L'ultime secret
Deuxième opus des « Aventuriers de la science ». Après s’être interrogé sur les origines de notre humanité, Bernard Werber
nous entraîne dans un questionnement sur les origines de notre motivation et du plaisir.
Lucrèce, journaliste en quête de reconnaissance, se met en tête de découvrir l’origine de la mort d’un champion d’échec.
Elle est> persuadée qu’on l’a assassiné. De fil en anguille, accompagnée du journaliste retiré du monde,
va comprendre les mécanismes du cerveau et des addictions.
On assiste également à un rapprochement entre nos deux protagonistes. Sur la saga « Aventuriers de la science » c’est celui qui m’a le plus plu ;
sans doute parce qu’il aborde d’une manière humaine les maladies d’ordre psychiques avec cette fameuse île où chacun trouve sa place sans être jugé.
Le rire du cyclope
Troisième opus de la série « Aventuriers de la science ».
Ce roman prend racine dans une nouvelle du recueil « l’arbre des possibles.
Bernard Werber nous conduit dans les origines du rire avec la fameuse Blague Qui Tue (BQT).
Un comique très reconnu, le cyclope, est mort dans des conditions mystérieuses.
Aussitôt, Lucrèce prend son armure de chevalier blanc et part mener l’enquête avec Isidore, le journaliste phobique.
Elle va devoir faire face à ses propres démons. Bernard Werber met également en scène l’horreur de la téléréalité
en la rapprochant particulièrement des jeux du cirque de l’antiquité.
Je n’ai pas vraiment accroché à ce roman.
Pour moi il était trop imprégné de la fameuse nouvelle sur le rire que j’avais apprécié.
J’ai ressenti un malaise.
Mais comme l’être humain évolue, je vais certainement le relire et trouver ce qui m’a échappé la première fois pour l’apprécier.