Quand j’ai ouvert ce livre j’ai lâché prise. Je me suis carrément laissé porter par la musique des mots. Des chapitres courts, des phrases simples.
Bien sûr, il y a de fortes coïncidences avec Harry Potter : L’action se situe à Londres et une adolescente (Oksa) découvre par inadvertance ses pouvoirs.
Mais la comparaison s’arrête là.
C’est l’histoire d’une gamine normale avec des réactions de gamine normale.
Et ça c’est bluffant. On ne nous décrit pas Oksa tel qu’on voudrait être mais tel qu’on est.
C’est quand même plus confortable et moins culpabilisant pour s’identifier à un héros.
Elle a des rêves d’enfants, pas de grandes personnes.
Le jour où Oksa Pollock découvre qu’elle a des pouvoirs, elle est d’abord effrayée et ne comprends pas ce qui lui arrive.
La surprise passée, son premier réflexe c’est d’essayer de les maîtriser et surtout de s’amuser un peu avec.
Elle n’est pas du tout habitée par la défense de la veuve et de l’orphelin.
Elle ne se préoccupe pas tout de suite des conséquences de ses actes.
Dans ce roman, les adultes ont enfin le droit d’exercer leur rôle d’adulte, de parents…
Ce récit est vif, plein d’humour et de sensibilité.
J’ai une petite préférence pour les merveilleux foldingots et leur savoureuse manière de s’exprimer : un véritable voyage vocabulique.
J’apprécie aussi le petit clin d’œil au mythe de l’Atlantide (représenté par Edéfia) qui a provoqué sa perte à cause de sa démesure.
Notre monde n’est idéal que durant le temps où on ignore ce qui de passe chez son voisin…
Nous trouvons également pour la première fois le prochain héros des auteurs :
l’énigmatique et rebelle Tugdual devant lequel quelques adolescentes aimeraient se pâmer.
Affaire à suivre…