J'ai découvert cet auteur et sa série les bannis et les proscrits il y a 5/6 ans de cela. Je cherchais de la fantasy un peu plus "neutre" que la légende de Drizzt à conseiller en librairie car ça faisait trop garçon pour les filles, dixit les mères qui voulaient de la fantasy pour leur douce progéniture. Je me suis naturellement tournée vers les éditions Bragelonne Milady dont j'adore la qualité des textes et la présentation des livres. Les couvertures sont magnifiques. Je n'ai pas été déçue du voyage. Suite à une discution avec Matthieu du blog la tête dans la lune, j'ai eu envie de relire la série et de la partager avec vous.
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Les Bannis et les Proscrits Le feu de la sor'cière
Premier volet de la série les bannis et les proscrits. Ce livre commence par une mise en gare instructive : l’auteur est un menteur. Il rappelle qu’on ne peut pas prendre pour argent comptant tout ce qu’on nous dit et que les enseignements sont cloisonner pour orienter nos esprits. Il évoque les ambiguïtés linguistiques (je ne peux qu’y être sensible).
Deux entités :
- Chi, reconnu et présent qui représente le don de magie aux hommes uniquement par l’intermédiaire d’une rose.
- Sisa’kofa qui est considérée comme une légende (une sor’cière) car elle est une femme avec des pouvoirs magiques, ce qui est inconcevable dans l’esprit des hommes.
Cette magie offerte est dite sanglante à cause du tatouage qui se dessine sur le bras quand l’élu reçoit le don.
Avant que ne commence concrètement l’histoire, nous assistons au rituel qui va tout faire basculer et mettre en place l’intrigue futur des siècles plus tard quand tout sera oublié. .
Ensuite on nous présente la jeune Eléna qui va découvrir le jour de son entrée dans la puberté qu’elle est une sor’cière, descendante du Chi, elle possède sa marque. Elle est en danger et l’avenir de nombreux peuples reposent sur ses épaules alors qu’elle n’est qu’une enfant et une femme et donc perçue comme indigne d’avoir des pouvoir magiques. Elle va devoir apprendre à les maîtriser avec celui qui deviendra rapidement son homme-lige Er’ril, vieux de 5 siècles, ayant en lui jeunesse et longévité. Il a été le témoin de ce qui a précipiter le monde dans le chaos du Gul’gotha. .
Dans ce volume nous faisons surtout connaissance avec les différents protagonistes. Il s’agit d’une mise en place du décor. Les personnages vont se rencontrer pour mener une quête commune : atteindre une cité perdue dans la légende et la sauver de la fin. .
Mais ils vont en même temps mener leur quête personnelle : celle de qui ils sont vraiment. .
C’était une relecture. J’ai pu saisir des nuances que je n’avais pas vues la première fois. Ce qui m’a plus, c’est l’idée que chaque personnage est issu d’un peuple ou d’une idéologie avec des aprioris sur les autres. Ils n’auront pas d’autres choix que de coopérer. Les noms de la plupart de créatures magique que nous connaissons ont été modifiés mais nous les reconnaissons aisément, comme les noms de personnages ont une résonnance avec d’autres œuvres littéraires. Ce qui m’étonne, c’est que dès les premières lignes sur l’un des méchants, James Clemens arrive à faire luire une souffrance enfui. Qui est réellement Rockingham ? Quant à l’un des gentils, il m’inspire déjà du dégoût. Je ne me souviens plus comment cela se finit alors j’ai hâte de redécouvrir la série malgré ma PAL de livres neufs.
Les Bannis et les Proscrits les foudres de la sor'cière
Dans ce deuxième volet, les liens se sont resserrés. Notre troupe, après avoir gagné un nouveau membre va devoir se séparer. Parallèlement, d’autres protagonistes, essentiels pour le reste de l’intrigue, vont apparaître. Eléna va connaître une grande évolution aussi bien dans ses pouvoirs, que dans sa maturité.
Quand j’ai commencé ma lecture, j’avais aussi e tête le fait que Claire (Diablotine sur twitter) du blog http://aventurelivresque.blogspot.fr/ n’avait pas accroché à la série alors que d’après elle avait de bons échos. Tout en me disant que cela pouvait être lié au fait d’en avoir trop entendu parler, je me suis interrogé et en ai cherché les raisons à travers mon voyage. Deux petites choses, des broutilles pour moi, qui peuvent gêner certains lecteurs m’ont sauté aux yeux. Tout d’abord, il y a quelques incohérences au sujets des héritages attribués à Elena et son frère sans qu’il y est vraiment d’explications : à notre imagination de faire le reste. Ensuite, et je crois que c’est le dernier point que j’ai trouvé, de nombreux nouveaux personnages s’ajoutent et peuvent nous embrouiller ainsi que les liens qui existent entre les différents acteurs. Cela fait de nombreux élément à garder en mémoire…
En ce qui me concerne la lecture est toujours aussi prenante. J’aime ce défi de complexité me triturer les neurones pour démêler les fils de l’histoire. D’autres choses m’ont plu. On en apprend plus sur la psychologie des personnages, plus particulièrement sur ceux dits du mauvais côté. Leur dévotion à l’ennemi tient du fait que ce sont des êtres très fragiles et manipulables. L’un s’est suicidé, l’autre à dû fuir sa famille (tous les deux suite à des chagrins d’amour), un autre la culpabilité ancestrale… Le Seigneur Noir se sert de leur souffrance pour mettre en marche son plan et assouvir sa soif de pouvoir. Un thème d’actualité… Surtout James Clemens met en exergue le fait que rien n’est gratuit. Tout à un prix y compris les pouvoirs magiques qui permettront à Eléna de vaincre.
Le seul conseil que je puisse vous donner c’est de tenter l’aventure, c’’est une belle quête.
Les Bannis et les Proscrits La guerre de la Sor'cière
Avec ce troisième volet, je réalise à quel point le motif de la rose est fort de symbolisme. C’est la féminité dans sa délicatesse, mais pas seulement, c’est aussi celle qui sait se défendre, qui cache tout au fond d’elle ce qu’elle ressent.
C’est un instant clé de l’aventure de nos protagonistes. Ils vont évoluer devoir prendre des décisions importante qui les impliquent individuellement. Elena va devoir se résoudre à laisser son enfance derrière elle, certains conflits intérieurs vont également se régler.
J’ai eu une sensation de ralentissement dans l’intrigue. Cependant, j’ai la sensation que c’est nécessaire. Il permet de nous préparer aux évolutions à venir qui vont être intense.
Je me souviens l’avoir dévoré à ma première lecture. Je crois aussi que j’étais impatiente de retrouvé certains éléments. Je vous laisse le découvrir et vous faire votre propre idée.
Les Bannis et les Proscrits Le portail la Sor'cière
Nos amis continuent leur aventure plus déterminés que jamais. Les différentes prophéties énoncées depuis le début prennent corps et sont comprises pour la plupart dans ce volet. Il existe encore de nombreux mystères à résoudre pour vaincre les forces de mal. Chacun apprend à s’accepter et à se connaître un peu plus. Des liens de plus en plus forts de fondent entre les protagonistes qui ne finissent pas de grandir.
Je me suis laissé emporter par le tourbillon des mots et l’ai relu en moins de 24h. Cependant, je mets un petit bémol qui peut gêner certains lecteurs : plus nous avançons, plus les personnages et les intrigues se multiplient, rendant compliquer l’attachement à l’un plutôt qu’à l’autre. On n’aurait presque hâte que cela se termine. En ce qui me concerne, j’aime l’idée de cette immense toile qui se tisse autour de nous et nous oblige à avoir une certaine flexibilité dans notre mémoire et notre réflexion. J’aime aussi le fait de ne pas m’attacher trop à des êtres qui ne sont que de la fiction. J’aime l’idée de pouvoir m’évader dans plusieurs directions qui finalement n’en suivent qu’une.
Les Bannis et les Proscrits l'étoile de la sor'cière
Voilà avec ce volume, s’achève la série Les Bannis et les Proscrits.
Que de rebondissement j’aurais connu. Ce n’est pas seulement une quête d’identité ou une guerre contre le mal. J’ai eu la sensation que c’était bien plus que cela. C’était aussi un rêve d’une égalité relative.
A travers les différentes histoires d’amours qui se développent, il y en a une bien plus grande. On franchit les frotnière de la différence et des préjugés pour s’unir devant un but commun. On accepte d’oublier les vieilles querelles et on accepte enfin de ne pas être si différents les uns des autres finalement. Ainsi un el’fe sera amoureux d’une niph’ai, un homme au visage ravagé aimera une naine, un nain deviendra le meilleur ami d’un orgre. Les sil’ura feront la paix avec les ogres et ont le même rapport à la nature que les niph’ais. Un prince du granit deviendra capitaine de pirates marins et bien d’autres beaux miracles.
A la toute dernière page, on découvre enfin qui est le fameux conteur.
Il n’y a plus qu’à vous laisser le lire.