Olivier Gay

Et si on se faisait un petit retour en enfance, quand on lisais le club des 5,; les sans-atout, les 6 compagnons ou encore d’intrépides enquêteur ?
C’est ce que j’ai fait en ouvrant ce premier volet de la série « Le noir est ma couleur ». Je ne m’y attendais pas, surtout que ça n’a rien à voir avec des enquêtes. L’esprit était là.
Nous avons deux protagonistes que tout opposent et qui racontent à leur façon l’aventure qu’ils vivent :
- Alexandre, la caricature du beau gosse du lycée, assez imbu de lui-même. Il a redoublé plusieurs fois et cultive le style petite frappe. Il raconte au présent en massacrant un peu la langue au passage
- Manon, l’intello un peu tête à claque, façon Hermione Granger, issue d’une grande famille de magicien. Elle raconte au passé.
Tout à l’air simple en apparence. Ce que j’ai aimé c’est que la psychologie des personnages va plus loin que ces caricatures.
Alexandre est loin d’être aussi idiot qu’il veut bien le laisser croire. C’est un garçon sensible qui cache un gros secret concernant sa vie familiale. Il se donne des airs de gros dur pour ne pas s’effondrer. Il a également à cœur d’obtenir la fierté de son père. Il est pris entre deux feux.
Manon est loin d’être un de ces cerveaux sur pattes qui ouvrent un livre et le mémorisent pour le recracher à la virgule près. Elle travaille aussi bien ses cours classiques et ceux de magie pour être aussi brillante. Je l’ai trouvé attachante pour cette raison, elle est loin d’être parfaite et le sait.
Leur rencontre a quelque chose de magique dans la mesure où ils vont apprendre à ne pas se fier à leurs préjugés et comprendre que leurs adversaires ne sont pas ceux qu’ils pensent.
En tant que dessinatrice amateur, je ne pouvais qu’être sensible à l’utilisation du prisme de la lumière qui a toujours eu quelque chose de fascinant pour moi.
Alors n’hésitez pas à vous jeter dans le cercle chromatique pour vivre une belle aventure avec Alexandre et Manon.

Quand on dépasse la première partie d’un livre et qu’on entame la deuxième sans s’en rendre compte, c’est bien un coup de cœur non ?
C’est ce qui m’est arrivé avec les épées de glace. La première partie : Le sang sur la lame est une lecture commune avec Anne-Cerise du blog L'opale de feu. Elle a arrêté sa lecture en cours pour des raisons personnelles. Poue en avoir discuter aec elle, ça n'a rien à voir avec la qualité de l'écriture ou autre. Je me permets donc de publier maintenant ma chronique.
J’ai été happée dès les premiers mots. J’ai suivi les héros et leurs états d’âmes du début à la fin. Le fil conducteur de l’intrigue se noue autour de la mort d’une jeune femme, Daria, qui reste omniprésente tout au long du récit. Les relations qui se créent entre les personnages que nous découvrons sont inattendues. Je suis encore en train de me demander quel lourd secret cache chaque personnage :
- Qui est vraiment Rekk ? Ce bourreau démoniaque dont parlent les chansons ou un homme brisé qui cache la tendresse qu’il éprouve malgré tout pour ses deux jeunes protégés ?
- Qui est vraiment cette jeune servante pour Rekk ? Devient-elle une fille de substitution ?
- Qui est ce Mandonius ? Un élégant noble qui déteste se salir ou un véritable Boucher qui tire les ficelles ?
Ce qui m’a plu dans ce roman, c’est qu’il est construit de la même manière qu’un roman policier. Vacillant entre les genres Fantasy et policier, j’ai su apprécier ce savant mélange. Nous menons l’enquête pour savoir qui à assassiné Daria. Comme pour les romans policiers, on échafaude des théories pour connaître le coupable : certaines sont bonnes, d’autres non…
Laissez-vous entraîner dans cette folle aventure. Je ne vous cache pas que je m’empresse de dévorer la deuxième partie pour avoir les réponses à mes questions.

Nooooooooooooooooooooooooooon ! Comment a-t-il pu écrire ça ? Rekk, Mahlin et Shani forment une famille, bancale certes, mais une famille. Et il a osé leur faire ça ! Mais quelle horreur ! En lisant ses lignes, j’ai eu envie de refermer le livre de rage. Mais j’ai continué à avaler les mots réclamant avec eux VENGEANCE !
Comme vous l’aurez compris ce deuxième volet des Epées de glaceest aussi un coup de cœur. Pour l’intégrale, il m’aura fallu à peine 2 jours comme avant que je ne sois frappée d’interdiction de lecture pendant 3 longues années. J’ai eu la sensation de récupérer toutes mes capacités. Les lettres, les mots, les phrases, les pages défilaient sans que je ne les voie. Je ne me suis jamais autant attaché à des personnages.
J’aurai du mal à vous en parler sans dévoiler toute l’intrigue et gâcher votre plaisir de la découverte alors je me contente de vous livrer quelques citations pour vous mettre en appétit.
J’espère seulement qu’il y aura une suite digne de ce diptyque fabuleux. J’ai littéralement vécu avec les personnages et certains sont restés impunis et là je ne suis pas d’accord du tout. Je vous laisse deviner lesquels.

Vous vous souvenez tous de mon coup de cœur pour les épées de Glace ?
Avec une telle lecture-passion, je ne pouvais ne pas lire LE roman qui relate la jeunesse de Rekk qui, je vous le rappelle, avait en lui les cicatrices d’un passé particulièrement sombre. Ce premier opus de la jeunesse de ce héros est paru en novembre 2016. J’ai enfin pu approcher les fêlures qui parsèment ce personnage atypique et si sincère.
C’est passionnant de voir comment se met en place le jeu des relations et trahisons qui ressurgir plusieurs années plus tard. C’était assez drôle de voir qu’il était ami avec ses ennemis. On comprend mieux son caractère si ombrageux par la suite.
Avec Rekk, j’ai ri, je me suis mise en colère, j’ai vécu une aventure extraordinaire.
Pour moi ce livre est une belle réussite et il me tarde de connaître la suite.
J’espère que vous comprendrez aussi pourquoi lire une saga dans tous les sens n’est pas gênant.
Des fois la suite peut avoir été écrite avant le début, comme c’est le cas ici. Il y aura toujours des indices pour en déduire les anciens événements.
Et j’espère qu’une suite aux épées de Glace sera également écrite.