Cela faisait longtemps que j'entendais parler de la trilogie Hunger Games et plus précisément de son succès cinématographique.
J'ai eu envie de voir ce que cela donnait à l'écrit.
Je n'ai pas été déçu et je vous livre mes impressions dans des chroniques par opus.
Une chose est sûre: les enseignants devraient l'utiliser non seulement pour ouvrir l'esprit de leurs élèves à la Rome Antique,
il y a de fortes évocations dont je parle pour le 3ème. Mais aussi pour les prévenir des dangers d'internet, réseaux sociaux et apprendre à s'en servir et
ils pourraient voir l'intérêt de l'école et de ce que cela leur apporte concrêtement.
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Hunger Games
Une trilogie jeunesse/jeune adulte présentée mainte fois. Et elle en vaut la peine.
Comment définir le premier opus ?
C’est un savant mélange de Big Brother (1984) et de la téléréalité et des émissions de jeux du cirque actuelles, prétendument culturelles.
La toile de fond :
- Un pays en ruine et divisé en 12 districts, plus ou moins pauvres, assouvis à la puissance d’une grande cité qui contrôle tout, qui voit tout.
- Pour étouffer toute rébellion possible,
cette cité organise des jeux du cirque retransmis en direct avec obligation pour les populations à regarder ses combats de gladiateurs à mort.
- Comme pour nourrir le minotaure, chaque district doit sacrifier deux jeunes qui devront lutter pour leur survie.
- Comme dans la téléréalité, comme lors de ces fameuses émissions, il faudra communiquer pour séduire le public, le galvaniser autour de sa personne.
- Un seul devra survivre.
Mais rien ne se passe comme prévu par les autorités.
Katniss, la narratrice, se dévoue pour partir à la place de sa sœur.
Avec le « tribu » masculin, il vont réussir à survivre et gagner ensemble.
Mais est-ce que cela sera du goût du capitole ?
A travers ce premier Hunger Games ‘le jeu de la faim’,
j’ai pu voir une critique de notre société actuelle qui réclame toujours plus de sang, plus d’humiliation et plus de voyeurisme. Un récit vif, rempli de bon sens à remettre entre toutes les mains.
Hunger Games L'embrasement
Katniss n’a pas seulement remporté les Hunger Games, mais aussi la colère des autorités.
Son geste provocateur pour sauver l’autre tribut de son district a fait souffler un vent de révolte parmi les populations asservies.
Le président l’a prévient, si elle ne calme pas le jeu pendant la tournée de la victoire, ceux qu’elle aime en payeront le prix.
Malheureusement, elle et Peeta vont commettre quelques faux pas.
La vengeance sera sans appel. Par une étrange coïncidence, les prochains jeux sont ceux de la troisième édition de l’Expiation,
pour rappeler encore plus cruellement aux peuples de Panem qu’ils ne sont que des esclaves, pour le plaisir des privilégiés.
Des enveloppes auraient été prévues dès le commencement de ces jeux du cirque en fonction des éditions.
Comme par hasard, pour ce « tournoi », les tributs seront choisis parmi les vainqueurs des fois précédentes.
Dans le district 12 le choix est réduit, surtout pour les filles.
Katniss se révèle sous un côté assez égocentrique malgré sa volonté de vouloir sauver tout le monde.
Comme si l’avenir ne dépendait que d’elle. Elle va être contrainte d’accepter les alliances que lui impose l’ivrogne Haymitch,
roi du secret et le seul à réussir à la remettre à sa place.
Une deuxième partie forte en émotions.
Le cœur de Katniss balance entre deux jeunes hommes prêts à tout pour elle. Big Brother réussira-t-il à tenir encore longtemps face à cette étincelle de doute et
d’espoir que les deux jeunes tributs ont allumé bien malgré eux dans tous ces cœurs chargés de rancœur et qui ne demande qu’à s’embraser au premier prétexte ?
On peut également se poser la question pour la TV réalité, les réseaux sociaux et certains sites…
La réponse dans l’Histoire…
Hunger Games La révolte
Un dernier opus particulier.
Il indique la fin de la guerre et de la révolte bien sûr.
On va enfin savoir qui de Peeta ou Gale, Katniss va choisir.
La guerre fait rage et pourtant on arrive encore à aimer, à trouver des instant pour rire, pour garder le moral.
Gale se révèle être particulièrement possessif et avoir peut de scrupule en ce qui concerne la méthode pour gagner.
Se rend-il compte de ce qu’il risque ?
Katniss découvre que ni Peeta, ni Gale n’ont d’illusion à son sujet et sur sa moralité.
Cela l’ébranle et l’incite à réfléchir.
Elle réalise qu’elle est plus vulnérable qu’elle ne le pense et qu’elle a besoin d’être protégée plus que de protéger.
Mais il m’a amené à aller plus loin dans ma réflexion sur ce principe de jeux de cirque.
Il y a certaines révélations intéressantes que je vous livre sans vous dévoiler l’intrigue.
Elle intensifie cette ressemblance de manière troublante.
Le nom Panem vient de l’expression latine : « Panem et circenses » rédigée dans la ville de Rome et qui signifie du pain et des jeux.
L’auteur y dénonçait le fait qu’en échange d’un ventre plein et de spectacles ses concitoyens avaient renoncé à leurs responsabilités politiques, et donc à leur pouvoir.
Comme les habitants du Capitole qui ne réfléchissent plus face aux aberrations du dictateur Snow
(neige en anglais : le froid, le vide), qui a d’ailleurs recours au poison et à la violence pour maintenir son pouvoir comme un certain Néron ou un certain Caligula.
Capitole : dans la Rome Antique, c’était l’une des places forte du pouvoir.
Les noms proche des noms latin : Plutarch qui évoque Plutarque Octavia : prénom répandu dans l’aristocratie de la Rome Antique. Fulvia qui m’évoque un autre prénom aristocratique répandu de l’époque qui est Flavia.
Il y a également les noms des deux présentateurs Claudius et Caesar qui sont également des prénoms d’empereurs.
Les caméramans Castor et Pollux à l’image du mythe et de la constellation qui nous observe…
Les bêtes féroces dans l’arène pour achever les gladiateurs ou faire plus de spectacle…
Et j’oublie certainement de nombreux détails.
Les Hunger Games, plus que de nous raconter une passionnante aventure de science-fiction,
ils nous mettent en garde contre un phénomène de société qui dure depuis la nuit des temps :
celui des jeux du cirque et l’incapacité de l’être humain) sortir de sa condition d’animal.
Regardez ce que présentent les émissions de TV réalité à succès : de l’humiliation et des éliminations par vote du public, symbolisation de la fameuse mise à mort.
Regardez les réseaux sociaux, (facebook, forum, twitter…) si vous ne prenez pas garde vous pouvez être immédiatement étiqueté, rayé d’un cercle social, harcelé…
Internet est vecteur formidable d’information mais aussi de manipulations et d’humiliations publiques relayées à une vitesse inimaginable.
Certains, de manière détournée, incitent à la haine et au mépris de l’autre, par leurs sites internet.
On manipule des mots et de images comme le fond le district 13 et le Capitole dans ce dernier volet,
mais l’argumentation est creuse, il n’y a que du spectacle quand on prend le temps de bien regarder.
A lire et remettre dans toutes les mains pour une vraie prise de conscience de ce que nous nous faisons subir les uns aux autres.
C’est mon côté Oui-Oui au pays des Bisounours qui parle.