"Ionesco, on aime ou on n'aime pas mais il ne laisse pas indifférent." C'est ce qu'on m'a toujours dit à ce sujet.
Effectivement, quand j'ai dû le lire pour mes cours, ça a été pour le moins déconcertant. Mais après quelques explications, j'ai adoré.
Il faut dire que j'aime les trucs absurdes et totalement délirants. Et surtout la pièce obéit à une mécanique particulièrement bien construite.
Rhinocéros retrace la montée du fascisme. Plus c'est gros (comme un Rhinocéros qui charge) moins on fait attention.
"Oh un Rhinocéros" comme si ce pachyderme chargeant dans les ruelles était quelque chose de tout à fait anodin alors qu'il y a un danger.
Personne ne veut le voir et prendre du recul sur la situation qui devient ingérable pour les protagonistes qui se retrouvent malgré eux entraînés dans
cette aventure et sans la moindre réaction.
Plus qu'une dénonciation politique, c'est aussi une leçon de vie toujours d'actualité.
Nous avons souvent tendance à ne pas prendre le temps de réfléchir sur des choses qui nous dérangent et à ouvrir ainsi la porte à tous les abus.
Cette pièce est drôle, poétique (à sa manière) et savoureuse.
A tous les amateurs de textes absurdes, rocambolesques, et légers, je vous le recommande.
Mon seul regret est de ne pas avoir encore provoqué l'occasion d'aller le voir jouer sur scène ou d'être aller chercher une vidéo.