En observant toutes ces personnes qui s'inventent des identités peu crédibles pour impressionner autrui,
aussi bien au niveau de leur vie privé que professionnelle, j'ai eu l'idée de m'amuser à me créer des vies aussi farfelues que celles qu'elles s'inventent.
Mais, il existe une différence fondamentale avec ces délicieuses créatures: je n'y crois pas un seul instant, je ne trompe personne et surtout c'est un jeu...
En espérant que cela fera réfléchir autant ceux qui acceptent de se laisser berner pas des phrases vides de sens,
que ceux qui les crachent pour jeter la poudre aux yeux, manipuler autrui et bien pire...
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...Une princesse
C’est décidé aujourd’hui je prends une nouvelle identité.
Je suis une princesse. Attention ! Une vraie princesse, pas l’une de ces godiches qu’on trouve dans les dessins animés !
Pour commencer je vais me décrire comment je suis en princesse.
Bien sûr, je suis ultra jolie. Pas comme les poupées qui font baver les garçons, hein ! Non je suis vraiment jolie.
Tout le monde se retourne sur mon passage pour m’admirer. J’ai du charme, on a envie de s’arrêté et de m’écouter.
Chez moi, tout est naturel : pas de perruques, pas de maquillage qui masque la figure et pas de truc synthétique pour me transformer selon la mode.
Non, j’ai une véritable identité physique.
Pour l’occasion je veux bien mettre des belles robes. Ben oui !
Les princesses ça met des robes et tout le tralala pas des tee-shirts, jeans, baskets (pfff).
J’enlève aussi mon piercing du sourcil, parce que sur une princesse, ça le fait pas avec le protocole et tout et tout.
Mais comme je suis une princesse moderne, je garde mes mèches roses fluo sur des cheveux qui descendent jusqu’aux fesses.
De toute façon, les mèches, je peux les masquer dans ma coiffure selon les circonstances.
Et puis, j’ai toujours voulu avoir de très longs cheveux, les événements m’ont toujours fait renoncer à ce projet.
Alors pour une fois, ils ont la longueur voulue. NA ! J’ai toujours mes yeux marron.
Et mon visage a une jolie forme, pas trop carrée, pas trop ronde. Ma peau est légèrement hâlée et je ne me transforme pas en Terminator dès que je passe au soleil.
Je suis une princesse au teint parfait et je n’ai plus de crises de migraines.
Maintenant que je me suis décrite, il faut que je parle de ce que j’ai et de ce que je fais.
Comme je suis une princesse, je suis très riche aussi, et je suis très intelligente.
J’ai donc une super méga grande bibliothèque rien que pour moi toute seule.
Tous mes livres ont été conçus dans des couvertures magnifiques rien que pour moi.
Les reliures sont une invitation au rêve. Et la première et la quatrième, on n’en parle même pas tellement qu’elles sont bien soignées.
Je fais aussi des dessins d’une précision hors du commun et je possède des toiles de maître.
Je fais du mécénat aussi, mais faut que ça me plaise beaucoup, beaucoup.
Je sais aussi chanter, danser et jouer de la musique (ce qui n’est pas le cas dans la vraie vie).
Et je vais assister à des super concerts : du rock, de l’opéra… et à des spectacles aussi comme le cirque, le théâtre…
Avec tout ça, j’ai franchement pas le temps de regarder la télé ou d’aller au cinéma.
En plus, pour rester belle, je dois faire du sport : piscine, course à pied (ben oui, comme je suis une princesse je n’ai plus mal à mon pied et toc !), vélo, randonnée…
Comme toute princesse qui se respecte, j’ai aussi un prince charmant.
Attention ! C’est pas l’un de ces rigolos qui passent leur journée à cavaler sur un cheval blanc après des dragons qui n’existent pas avec une épée en bois.
Il ne cherche pas la bagarre. Mais ça veut pas dire que vous pouvez m’embêter hein !
Attention aux mornifles si vous m’enquiquinez ! Il va vous donner une leçon dont vous vous souviendrez longtemps.
Mon prince, il se sert de sa cervelle. IL réfléchit et il est gentil. Il aime bien me faire des cadeaux.
Il m’offre tout plein de livres et mes crayons préférés pour dessiner. Il ne m’impose pas une manière d’être. Il m’aime comme je suis, point !
Et voilà, grâce à ma nouvelle vie de princesse, j’ai une vie parfaite.
Enfin pas tant que ça puisque je préfère être moi-même. Les belles robes, c’est franchement pas pratique.
...Une guerrière
C’est décidé, j’en ai marre, aujourd’hui je suis une guerrière.
Mais pas n’importe quelle guerrière. Je n’ai absolument rien à voir avec celles qui se baladent à moitié toutes nues c’est beaucoup trop dangereux.
L’ennemi peu avoir ma peau beaucoup trop facilement. Non moi je suis une vraie.
Je n’ai pas non plus d’armure c’est trop lourd pas pratique et imaginez si je dois aller dans l’eau, je risque de couler à pic sans rien pouvoir faire. Non !
Moi, ma tenue de combat c’est un tee-shirt à manches longues, un jean souple (pas un truc serré où on ne peut pas bouger),
des chaussures montantes qui tiennent bien les chevilles et qui font mal aux autres. J’ai toujours les cheveux bien attachés :
c’est plus pratique pendant les combats (on ne les a pas dans les yeux) et ça évite les poux.
J’ai une arme quasi-infaillible.
Elle ne tue pas, mais elle me permet de neutraliser presque tout le monde, ça s’appelle mon super-cerveau.
Avant de passer à l’attaque je prends quelques secondes de réflexions,
j’analyse la situation avec une efficacité et hop en moins de deux j’agis avec une rapidité éclaire et sans perdre de temps,
enfin beaucoup moins de temps que ceux qui foncent tête baissée dans l’action et qui se retrouvent face à des tonnes d’imprévus.
Grâce à ma stratégie d’enfer rien ne me fait peur y compris ce que j’ai oublié d’anticiper. J’engrange un maximum d’information.
Et en plus de mon arme merveilleuse j’ai aussi un superpouvoir : je ne crains pas certaines douleurs.
Par exemple si je sens que ça brûle, je vais tout de suite retirer ma main, il y aura un picotement pour m’avertir, mais quand je me fais une entorse,
je peux quand même continuer à avancer. Je me remets méga trop vite.
Attention, tout ça ne veut pas dire que je ne sais pas cogner.
Ma philosophie c’est « tu me mords, je te mords ». Donc ne me cherchez pas noises, vous y laisseriez des plumes.
Je peux être très mauvaise et me jeter dans le tas sans réfléchir si l’instant l’exige. Je suis humaine et mes émotions restent présentes.
Ah ! J’oubliais un point très important : je n’ai plus peur des chiens grâce à ma nouvelle identité.
Et voilà j’ai une vie pleine d’aventures et je suis une véritable héroïne qui vole au secours de son prochain.
Mais bon, j’aime bien ma véritable identité. Son calme a un certain charme et ça ne m’empêche pas d’être révoltée ou compatissante et de donner un coup de main.
...Une geek
Comme vous le savez, l’informatique à une fâcheuse tendance à vouloir se révolter et à prendre de l’autonomie.
Donc, comme il est hors de question de se laisser faire par une machine et qu’il n’y a qu’un type de personne en mesure de mater efficacement cet engin,
je décide par ma seule décision absolue et universelle de devenir une geek.
Je vous vois tous venir avec vos stéréotypes sur mon nouveau physique !
Je suis sure que vous vous imaginez une petite boulotte, la peau blanche d’épaisses lunettes carrées, maladivement timide, mal habillée.
Ou alors vous pensez à une espèce de marginale, limite gothique, pleine de piercing toujours blanche, les cheveux gras, noirs et raides,
à la limite de l’amabilité et capable de vous jeter le plus sombre des regards assassins.
Eh bien non ! Vous faites fausse route.
omme les deux idées reçues que je viens d’évoquer, je ressemble à un être humain assez banal.
Je suis moi. Pas grande, pas petite, une tête, deux yeux, un nez, une bouche, un corps. On me remarque à peine, c’est vrai.
Mais je reste souriante, sympa et j’ai de l’esprit. Je ne me contente pas de ce que certains appellent l’humour geek.
Il faut arrêter de stigmatiser. J’ai des milliers de sujets de conversations.
Je suis simplement douée en informatique.
Quand il y a un problème et bien je me penche dessus, je réfléchis.
Bien évidemment je fais appel à la communauté geek pour recevoir des astuces, c’est toujours intéressant.
L’autre jour, j’ai eu un de ces pépins avec du langage de programmation, je ne vous raconte même pas.
Ni une ni deux, j’ai fait tout ce qu’un honnête spécialiste d’une discipline doit faire, j’ai tout repris à zéro comme si je ne savais rien, comme si j’apprenais.
Et vous savez quoi ? Et bien Bingo ! J’ai trouvé mon erreur et la solution.
Ça a été assez long. Mais le dépoussiérage des connaissances de bases est toujours nécessaire.
Un nouveau membre de la tribu a posé une question qui peut paraître très naïve aux connaisseurs que nous sommes et pourtant, c’est ce qui m’a donné un éclairage nouveau.
Je suis tellement habitué à faire les choses automatiquement et à utiliser le copier/coller de mes codes que j’ai oublié de réaliser quelques modifications essentielles.
Et voilà vous savez en quoi je suis une super-geek.
Et comme vous pouvez le constater, je suis loin d’être asociale.
J’ai des contacts avec d’autres personnes virtuelles et réelles. Alors adios à tous vos préjugés.
...Un caillou
Je vous vois tous venir. Aujourd’hui elle a complètement pété un câble à vouloir être un stupide minéral dans lequel on donne des coups de pieds.
Alors je vous arrête tout de suite.
Je ne suis pas UN minéral mais UNE SOMME de minéraux qui se sont assemblés pour devenir moi.
Le temps m’a façonné doucement. J’ai voyagé au gré des coups et du courant de la rivière.
L’eau, en me poussant, me faisant roulé, à m’a lissé. Elle a usé ma carcasse, veillant à arrondir mon revêtement,
laissant de belles marbrures, lignes de ma vie. Grâce à cela j’ai pu rebondir de multiples fois.
Elle a soignée les cassures provoquées par les coups de pieds énervés de certains.
Oui j’ai connu quelques chocs.
On m’a utilisé pour faire mal. On m’a projeté contre des murs, sans que je puisse me défendre.
Des pneus, des chaussures m’ont écrasé sans la moindre pitié.
On s’est servi de moi pour briser des fenêtres, pour faire des barrages. Malgré les maltraitances de la vie, je suis toujours là, en vie.
Je me suis même retrouvé seule, perdu au milieu de la route.
On a même cherché à m’enduire de goudron collant et fondant à la chaleur, dégageant une odeur pestilentielle : beurk !
Mais, j’ai réussi à m’en sortir. J’ai moi aussi utilisé vos coups de colère pour m’extraire de cette prison.
Et je suis reparti, trouvant de nouveaux minéraux pour me reconstruire et reprendre toute ma substance.
Chaque fois qu’on me détruit, j’arrive à me reformer. Je suis inaltérable.
Je prends ce que la vie m’offre. Je conserve de nombreux trésors.
Si un curieux prend le temps de m’observer, il constatera de nombreuses choses.
J’emmagasine la chaleur et la restitue généreusement. J’ai le sens du partage.
Je garde en moi de nombreux trésors. Il m’arrive d’abrité des traces du passé que les humains nomment fossiles.
Je ne demande qu’à vous en faire part. Ils sont magnifiques pour qui sait les regarder.
AU fil du temps, j’ai hébergé tellement d’histoires, de petits bouts de vie que je protège quelque chose de bien plus précieux pour qui sait chercher.
Je possède les éléments du diamant. Mais encore, faut-il avoir à cœur de le trouver…
Alors, suis toujours une stupide pierre sans valeur ?
Une caricature de critique littéraire
C’est décidé, aujourd’hui j’utilise ma plume pour faire la pluie et le beau temps dans le monde littéraire, et ceci sans me soucier des conséquences sur autrui.
Vous vous en doutez, j’ai mis toutes les chances de mon côté pour réussir.
Je me suis composé une cour d’admirateurs sur les réseaux sociaux.
J’ai usé de mon charme en publiant des photos avenantes de ma jolie frimousse.
J’ai participé à toutes les discussions possibles et imaginables.
Bref je me suis montrée. J’ai même multiplié les identités sur certains réseaux afin de pouvoir me faire une publicité d’enfer le moment venu.
J’ai également étudié ce qui faisait réagie immédiatement les gens.
C’est d’ailleurs le seul véritable travail intellectuel que je me suis autorisé.
Ma conclusion est celle-ci il faut insulter les auteurs à succès et se vanter de lire les auteurs classique et quelques modernes triés sur le volet.
Ma stratégie est en place.
Je commence mes chroniques littéraires.
Je fais le buzz. Je traite de pigeons tous ceux qui ne sont pas de mon avis.
Je salis la réputation de chacun des êtres humains qui ont la réputation que je suis incapable d’avoir, sauf si je travaille durement et encore ce n’est pas sûr.
Grâce à ma basse-cour, je grimpe très vite les marches sans me fatiguer.
Il me suffit de cracher sur le travail des autres.
J’attends qu’on me félicite parce que j’ai réussi à déchiffrer trois lettres associées les unes aux autres.
Dans mon cas, c’est un exploit. Je ne sais même pas comment ces auteurs que je prétends admirer ont réussi à percer.
Si on me fait la réflexion, je réagi sur un ton péremptoire comme si la presse de Gutemberg
et la communication n’existaient pas avant le jour où les objets de ma profonde frustration se sont fait connaître du grand public.
Je noie bien sur mon absence de réflexion derrière de grands mots qui donne un air cultivés mais qui sont vides de sens quand je les utilise.
Personne ne se rendra compte du subterfuge.
Je suis bien trop mignonne pour qu’on puisse mettre en doute ma parole.
Je ne pense même pouvoir provoquer autre chose que de l’admiration.
Ceux qui estiment que je suis méprisable ou que je fais pitié sont stupides.
Mais s’ils avaient raison ce serait terrible pour moi, je n’aurai plus aucune raison d’exister.
Une grenouille
Alors aujourd’hui, j’ai un coup de chaud. Je rêve de fraicheur, donc c’est décidé je suis une grenouille.
Non, non ! Je ne débloque pas. C’est un choix murement réfléchi. D’accord ça vie dans des lieux peu ragoûtant qui doivent puer la vase. Mais en quoi ça me gênerait ? Je serai une grenouille. Mais tu vas manger de mouche, j’entends murmurer à mon oreille. Et alors ? Vous imaginez, plus besoin de se fatiguer pour attraper sa nourriture, un coup de langue et hop !
Maintenant que nous avons passez en revue le négatif, regardons le positif…
Pour commencer, c’est un animal amphibien, ça veut dire que je peux vivre aussi bien dans l’eau que sur terre et comme j’adore l’eau, ça tombe bien. J’aurai une excellente force musculaire pour bondir loin devant moi mes pattes palmées seront un grand avantage pour pousser l’eau autour de moi.
Je ne sais pas si vous avez regardé la princesse et la grenouille mais la princesse qui se retrouve changée en grenouille, ce n’est pas une vraie princesse au départ. Et pourtant elle trouve son prince charmant. Bon, je vous l’accorde, comme tous les princes, il n’est pas très vif d’esprit. Mais à on contact à elle, il finit par changer et devenir potable. Sous ses conditions, j’accepte de ne pas être trop exigeante.
Et puis c'est mignon une grenouille vous ne trouvez pas? En plus, c'est elle qui choisi si on la remarque ou non.
Et vous quel animal aimeriez-vous être ?